Parle-moi de ton taf! » Adrien Perritaz, 18 ans, autodidacte jusqu’au bout des doigts, organise son temps entre son apprentissage d’employé de commerce et sa carrière de photographe grandissante.

«Tout petit déjà, promenades en famille rimaient avec photographie pour moi. Je me baladais avec mon appareil sur le ventre et pourtant, je ne saurais pas dire d’où vient cet intérêt: il a toujours été là, simplement. Depuis ce temps, j’ai tout appris moi-même par la pratique. Mon histoire avec l’équipe de hockey Fribourg-Gottéron a débuté il y a environ quatre ans, alors que je commençais à peine à prendre quelques photos lors des entraînements. Je photographiais sans arrêt dans le but de m’améliorer et ce durant deux ans, jusqu’au jour où j’ai décidé de proposer quelques-unes de mes images au club. Après quoi, on m’a finalement contacté en me demandant de devenir photographe pour le club.

Je n’ai aucun diplôme, aucune formation et je suis encore jeune, ce qui implique qu’il m’est parfois difficile de forger ma propre place dans ce monde. Les personnes plus âgées et formées ont parfois tendance à douter de mes capacités. Je ressentais cela surtout à mes débuts. Mais avec le temps, j’ai gentiment fait ma place. Grâce à Gottéron et à l’expérience que j’ai acquise, j’ai confiance en mon travail. Actuellement, je suis en plein rêve: jamais je n’aurais osé penser en arriver là un jour et j’aimerais aller encore plus loin sur cette voie.

Depuis quelque temps, je me rends compte concrètement du rôle de tremplin que tient Gottéron dans ma carrière. J’ai eu la chance de me rendre, comme photographe, à un match de Roger Federer, j’ai immortalisé mon premier mariage il y a quelques semaines, je couvre certaines manifestations liées au sport ou à la musique et je me suis même lancé dans les shootings photo. Tout cela est dû en partie à la chance que m’a donnée cette équipe de hockey, c’est aussi pour cette raison que je ­souhaite travailler pour elle le plus longtemps possible.» JOANNE FONTANA